Nos principes d’action

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Les 10 principes d’action des Poissons Roses

La plupart des personnes qui se sont frottées avec idéalisme au monde politique témoignent en ressortir désabusées et usées. Ce constat nous force à poser la question essentielle : « Comment agir ? ». Il faut bien sûr l’étincelle de départ, ce feu sacré qui nous fait bouger pour le Bien commun. Mais cela ne suffit pas. Nos principes d’action ont pour but de maintenir la flamme, sans se brûler les nageoires, tout en étant efficaces dans la durée. Nous ne pouvons pas agir en dehors du cadre du jeu politique. Il faut à la fois accepter de plonger dans le bain et de faire preuve d’une créativité collective pour en renouveler les règles.

Se mobiliser en nombre ou en « bancs »

Comme un courant de la gauche pour faire peser nos exigences, il faudra que chaque poisson rose s’engage avec d’autres. Un poisson rose seul est un poisson rose en danger. Soit il rejoindra un banc plus important dans sa région, soit il suscitera des adhésions dans son voisinage pour constituer une équipe de base. Notre petit livre rose est un outil de réflexion essentiel dans cette démarche.

Agir avec humilité

La direction actuelle de la gauche n’est pas propriétaire de son héritage, en revanche, les militants sont les dépositaires d’une culture de parti qu’il faudra comprendre et adopter avant de vouloir la faire évoluer avec eux. Pas question pour nous de « noyauter » au mauvais sens du terme, surtout dans une ambiance qui tient souvent du "théâtre d'ombres". Nous pensons cependant que nous pouvons contribuer à redonner un surcroît de sens dans l’action politique et la justice sociale, à la base de l’action des socialistes dans l’histoire. L’expérience des militants et qui nous ont rejoint sera bien sûr très utile et nous permettra de revenir aux fondements. Nous devons aussi accueillir tout ceux qui se sentent prêts à s'engager pour la Révolution Rose, mais loin de la logique des partis.

Agir avec simplicité

Le pouvoir peut être un poison violent, à tous les niveaux. Il faut donc mettre en œuvre les moyens pour en limiter l’attrait négatif. C’est pour cela que nous visons d’accéder aux manettes de l’autorité, pas de prendre le pouvoir. Supprimer tous les attributs de la fausse grandeur, sauf quand cela sert le Bien Commun avec efficacité (organiser une fête nationale, recevoir un chef d’état étranger) nous paraît une des solutions. Dans notre contexte culturel, la séparation des pouvoirs ne suffit plus à assurer une régulation modérée de l’usage de ses attributs, la tyrannie du paraître agit trop fortement sur les comportements de notre génération. Il faut revenir à la simplicité des premières assemblées démocratiques. Stop aux logements de fonctions, aux chauffeurs…

Accepter de jouer le rôle qui nous revient

La représentation politique suppose des figures de leadership : il convient de mettre en place une veille exigeante des uns envers les autres, autant quand il s’agit de promouvoir et de donner confiance à l’un d’entre nous qui aura les qualités reconnues pour prendre des responsabilités, que pour dégonfler son orgueil s’il commence à céder à ses sirènes intérieures.

Le fondement de l’action politique est le discernement

Le fondement de l’action politique est le discernement, lui-même rendu possible par l’accompagnement. De ce fait, nous demandons que chaque « banc » soit accompagné. L’accompagnateur est une personne spécialement formée qui n’intervient pas directement dans la vie de l’équipe de base mais accompagne le discernement collectif qui sous-tend l’action politique et permet de bâtir une vision. Le discernement est aussi personnel, avec l’aide du groupe, et doit permettre de maintenir un équilibre dans sa vie et une saine distance par rapport à l’action. La vie de famille nous semble clairement prioritaire. Les horaires doivent donc être adaptés pour ne pas tomber dans les travers de la réunion interminable et inefficace le soir. Nous préférons largement les petits déjeuners… Soyons créatifs !

Préférer la communication par voie de presse ou web

Préférer la communication par voie de presse ou web dans un monde saoulé d’images. Cela permet une parole de groupe, plus nuancée. La vie politique nécessite des slogans et des phrases chocs, surtout pour notre génération manipulée par le marketing et la publicité, mais il faut aussi pouvoir en sortir, même si c’est plus exigeant et moins gratifiant.

Bâtir une organisation très décentralisée et légère, en réseau

Nous ne sommes pas propriétaires de notre message. Devenir pour un temps un Poisson Rose est une adhésion à un manifeste et un projet simples. C’est aussi un forum de partage d’expérience et d’entraide. Les modes de communication actuels nous obligeront à constituer une équipe plus visible afin de rendre plus efficace notre « caisse de résonance » mais il faut privilégier l’action collective afin que nous soyons exemplaires et crédibles.

Utiliser une forme de communication décalée et humoristique

Utiliser une forme de communication décalée et humoristique pour faire passer des messages sérieux sans se gonfler d’orgueil. La politique est une chose trop sérieuse pour que l’on se prenne au sérieux. Le principe de rotation des charges de la Grèce Antique nous permettra de réaliser un peu plus l’idéal démocratique tout en posant des limites au pouvoir : si le service politique requiert un grand professionnalisme, il n’est pas un métier que l’on garde toute une vie. Que les têtes changent, pour éviter les conflits d’intérêts et les érections psychiques dévastatrices.

Ne pas jeter l’anathème

Ne pas jeter l’anathème lorsque d’autres personnes qui partagent nos valeurs ont fait ou feront d’autres choix politiques. Nous devons peser au sein des partis de droite et de gauche, chacun selon ses convictions. Nous choisissons la gauche, car notre raison d’être, c’est le combat pour la justice, dans tous les champs de l’existence. Nous travaillerons pour qu’elle gagne les élections si notre voix est prise en compte, mais l’alternance fait partie du jeu politique.

Susciter les conditions d’une prise de parole de chacun

Susciter au sein de notre mouvement les conditions d’une prise de parole de chacun, en particulier des timides, et d’un débat véritable. Avant de porter à l’extérieur un débat déverrouillé et apaisé, il faut que nous puissions le faire entre nous, en donnant à chacun les moyens de se former. C’est à la fois un exercice, une manière de trouver le ton juste et nuancé et de rester créatifs.

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